HORS LES MURS
LE JARDIN N'EST PAS CLOS
& LA SORORITÉ
En association avec le Parc naturel régional de la Haute Vallée de
Chevreuse, nous avons créé le parcours Le jardin n’est pas clos, dédié
aux liens que créent les artistes avec le territoire, la nature et leur environnement.
Les photographes de ce parcours sont sélectionné.e.s lors d’un appel
à candidature international dédié aux enjeux du réchauffement climatique.
Cette année de nouvelles communes partenaires nous ont rejoints et accueillent différents thèmes.
Sont présentés, un sujet extrait de notre focus sur la Sororité,
un sujet sur le cancer du sein et le travail des lycéens du Lycée Jean Monnet.
Tous ces travaux seront exposés :
Dans le parc de Galluis 78490, sur la place centrale du Tremblay - sur - Mauldre 78490,
dans le jardin de la Maison Jean Monnet de Bazoches-sur-Guyonne 78490,
au Conservatoire des Chênes de Grosrouvre 78490, à La Chapelle Clairefontaine 78120 et
à La Barbacane à Beynes 78650.
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GALLUIS
Présente le travail du Photographe David Bart, France.
— EXOTIC WASTE LIFE
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David Bart vit au bord du bassin d'Arcachon :
la pollution de l'océan par les déchets est un sujet d'importance dans son quotidien. À travers son travail, il souhaite mettre face à face deux réalités : celle de l'importance de changer concrètement nos modes de vie d'une part, et celle de nos agissements aveugles, nous menant souvent à l'irresponsabilité et à la surconsommation d'autre part. Son projet débute ainsi par un processus de collecte et de classification des déchets sur différents rivages, maritimes et océaniques. Ce processus relève à la fois d'une logique d'accumulation et de cartographie du territoire. David s'intéresse à tous les matériaux fabriqués par l'homme et présents sous formes de déchets sur les littoraux, les estrans et dans les océans : les différents plastiques et polystyrènes, les verres, les métaux, les papiers, les textiles, mais aussi les hydrocarbures, les produits chimiques et résidus. Ensuite, vient le travail dans l'atelier. Il sagit alors de projeter dans son travail une grande part de docu-fiction.
À partir des déchets récoltés, David crée des "chimères" qui se rapprochent de formes organiques non identifiables, le but n'étant pas de recréer des êtres vivants connus, mais plutôt une sensation d'éloignement du réel. Par ce processus de fictionnalisation, l'imaginaire peut se projeter au-delà de ce que nous concevons habituellement et tendre vers des formes de vie situées aux limites du terrestre et de l'extraterrestre. L'enjeu est ainsi d'immerger le spectateur dans une scénographie où la notion de temporalité et la chronologie historique sont brouillées.

CLAIREFONTAINE
Présente le travail de Frédérique Barraja, France.
PERSPECTIVE —
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Le travail de Frédérique Barraja met en lumière des sujets qui lui tiennent à cœur. L'urgence de raconter l'histoire de Julie s'est imposée à elle car son parcours fait de solitude, de courage et de dignité, a forcé son respect. À 30 ans, cancer du sein droit triple négatif. Mutation génétique, ablation des ovaires. À 40 ans, cancer du sein gauche triple négatif, chimio, double mastectomie.
Garder l'espoir, continuer de regarder devant. Prendre le temps de se ressourcer dans la Nature. Puiser dans les éléments l'énergie nécessaire pour se battre encore une fois. Dans ses images, Frédérique a voulu montrer ces éléments qui lui ont donné la force et l'ont sauvée : la mer, la montagne. Le souhait de la photographe était de mettre en image ses mots, mais aussi ses maux, son torse en carton, les épines qui la brûlent, tout son corps qui lui fait mal.
L'eau de la Bretagne est froide, mais la Nature recharge son corps et son esprit. "L'océan me nettoie, les algues me coiffent, la montagne pousse mes limites". Frédérique immortalise le corps de Julie qui change. Ses petits seins qui lui sont enlevés. La difficulté de montrer son corps mutilé. La terreur dans lesyeux du premier homme devant lequel elle ose se dénuder, et qui fuit, ne laissant que l'ombre de ses mains sur son passage.



LE TREMBLAY - SUR - MAULDRE
Présente le travail des Lycéens du Lycée Jean Monnet.
-1970
Avant la loi Veil
Mathilde annonce à ses amies qu'elle est enceinte. Que faire à une époque où les femmes n'ont pas la liberté de choisir? Un enfant, c'est pour la vie, il faut pouvoir l'assumer moralement et financièrement. Il s'agit de la vie et du corps de Mathilde et pourtant elle n'a pas le choix. Ses amis l'entourent et l'accompagnent.
À travers ce thème, les lycéens ont voulu rappeler l'importance du droit à l'avortement, qui reste fragile et peut-être remis en question à tout moment.
MAISON JEAN MONNET, BAZOCHES SUR GUYONNE
Présente le travail de Sandrine Elberg, France.
JÖKULL —
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Le corpus photographique Jökull est un hommage au sublime, aux glaciers d'Islande avec leurs failles, cicatrices, tourbillons, moulins et crevasses. Les différentes vues des glaciers sont érigées sous les ciels étoilés et la lune de l'île pour une invitation à la contemplation et la rêverie. Ce travail contribue ainsi de manière poétique à la mémoire des glaciers et à leurs préservations. Le 18 août 2019 en Islande, une plaque commémorative a été inaugurée en l'honneur d'Okjökull, premier glacier disparu sur l'île subarctique et officiellement déclassé en 2014.
Le monument "A letter to the future" a été érigé sur le site de l'ancien glacier, marquant le constat funeste des effets du changement climatique. Sur cette plaque en lettres dorées, on peut voir la mention 415 ppm CO2, en référence au niveau record de concentration de dioxyde de carbone enregistré dans l'atmosphère en mai 2019. Selon les chercheurs, l'Islande perd environ onze milliards de tonnes de glace chaque année, et la disparition de 400 glaciers sur l'île d'ici deux cents ans est à craindre si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel.
Jökull = Glacier (traduit de l'islandais).



CONSERVATOIRE DES CHÊNES
GROSROUVRE
Présente le travail de Étienne Francey, Suisse.
ÉTUDES FLORALES —
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Inspiré par le monde naturel, Etienne Francey utilise divers artifices photographiques pour déformer et colorer les sujets qu'il capture. Dans une recherche constante d'une transformation de la réalité, ses photographies sont guidées par la notion de mouvement. Dès l'enfance, Etienne se sent attiré par la nature. A son échelle, il constate rapidement les conséquences et l'impact de l'être humain sur cette dernière. Les papillons ne reviennent plus dans les champs qu'ils avaient l'habitude d'occuper, les prairies sont progressivement remplacées par les constructions. Commence alors une quête. Celle de capturer les traces de vie d'une nature en mutation. A force d'excursions sur le terrain, les plantes se révèlent sous des couleurs acidulées qui interpellent. Saturées, elles sont l'expression du monde rêvé du photographe. Si dans cette série, le mouvement rythme les images et contribue à les magnifier, il illustre aussi la frénésie et le changement.
LA BARBACANE,
BEYNES
Présente le travail de Melissa Shriek, Pays-Bas.
ODE —
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Ode est une série photographique qui célèbre la profondeur et la complexité de l'amitié féminine.Dans ce projet, Melissa Schriek a exploré les dynamiques entre des paires de meilleures amies, capturant leurs unions à travers des images intimes. Son objectif était de créer un hommage visuel à la sororité. Une ode à la force, à la résilience et à l'intimité partagées entre les femmes.
Melissa Schriek a longtemps été inspirée par la solidarité féminine, une force qu'elle a observée et expérimentée tout au long de sa vie. Frappée par la manière dont les médias dépeignent souvent l'amitié féminine comme toxique, dramatique ou compétitive, son projet Ode cherche à contrer ces récits. Il offre une perspective honnête et nuancée sur l'amitié, mettant en avant des moments de tendresse, de singularité et de vulnérabilité. À travers ses photographies, Melissa Schriek tente donc de capturer l'essence de l'amitié féminine, soulignant la beauté de moments partagés, tout en restant fidèle à l'authenticité et aux imperfections qui définissent les relations réelles. Son travail révèle ainsi la profonde importance des liens féminins en offrant un document visuel qui redéfinit la manière dont nous voyons et valorisons ces amitiés.
